Borne de recharge

Caractéristiques d’une borne de recharge pour collectivité

Malgré le fait que 90 % des recharges se font à domicile, les bornes de recharge publiques n’en sont pas moins pertinentes. Au contraire, le déploiement des infrastructures publiques est indispensable à la réussite des objectifs de la loi d’Orientation des mobilités. Les collectivités territoriales ont toute la compétence pour installer et gérer les bornes implantées dans leurs circonscriptions administratives. Quelles caractéristiques doivent revêtir ces bornes électriques ?

Quelle puissance de recharge pour une borne en collectivité ?

Les collectivités territoriales n’ont aucune obligation concernant l’installation de bornes de recharge sur leur territoire. Cependant, elles doivent remplir un quota de véhicules électriques au sein de leur flotte auto. Afin d’encourager les employés et les usagers à la mobilité électrique, elles ont cependant la compétence de faire installer et de gérer une infrastructure de recharge publique. Les bornes publiques n’ont pas perdu de leur intérêt même si 90 % des recharges se font à domicile. Les points de charge en voirie ou dans les parkings publics complètent la charge domestique. C’est la raison pour laquelle le choix de la puissance est essentiel. La puissance adaptée dépendra du type d’infrastructure. Les usagers restent en moyenne une à deux heures sur une place de parking public, ce qui nécessite une charge rapide. Avec une puissance d’au moins 50 kW, la borne de recharge pour collectivité offrira une recharge suffisante pour les conducteurs. En revanche, les appareils dédiés aux riverains peuvent avoir une puissance inférieure dans la mesure où ils disposent de plus de temps de charge. Pour une recharge optimale, choisissez une borne AC de 22 kW.

Quelle prise de recharge choisir pour une borne en collectivité ?

L’installation de bornes de recharge en collectivité nécessite de prendre en compte des critères comme la prise de recharge. En effet, les bornes doivent être compatibles avec le plus grand nombre de modèles de véhicules électriques. Le câble de recharge livré avec les voitures électriques possède ses propres caractéristiques techniques et n’est pas toujours adapté aux bornes publiques, particulièrement lorsqu’il s’agit d’une borne rapide DC. Pour pallier cette difficulté, on peut équiper son site de plusieurs modèles. La prise de charge la plus courante est le connecteur Type 2 parce qu’il s’agit du standard européen. Elle permet de connecter la voiture à une borne en courant alternatif (AC) d’une puissance de 3,7 à 22 kW. En ce qui concerne les bornes de recharge publiques, les collectivités ont le choix entre la prise Combo CCS (standard européen en DC) et la prise CHAdeMO (standard asiatique) délivrant une puissance de charge de plus de 50 kW. Cette dernière n’est compatible qu’avec les modèles de véhicules électriques de constructeurs asiatiques comme la Nissan Leaf, la Kia Soul EV, ou la Lexus UX 300e. Si auparavant, elle était exigée des opérateurs de recharge, désormais, les collectivités ne sont plus tenues de proposer ce type de connecteur.

Faut-il facturer la recharge en collectivité ?

L’installation de bornes de recharge en collectivité renforce son attractivité, que la recharge soit payante ou non. La question de la facturation de la charge est cependant abordée différemment selon les collectivités territoriales. Certaines villes décident de proposer gratuitement la charge au niveau des stations tandis que d’autres appliquent des tarifs plus ou moins attractifs. La majorité des villes qui offrent la recharge ne le font que pour les citoyens munis d’un justificatif de domicile ou d’une carte spécifique. Les visiteurs devront respecter une tarification préétablie. Afin d’éviter les voitures « ventouses », il est de pratique de mettre en place la tarification postcharge. L’objectif est de sanctionner le stationnement prolongé après la recharge complète de la voiture.

Quelle facturation proposer aux usagers ?

Si la collectivité opte pour la facturation des recharges, c’est souvent pour couvrir les frais liés au fonctionnement des stations. Il existe plusieurs méthodes pour facturer les sessions : la facturation forfaitaire, la facturation au temps, la facturation à prix coûtant ou selon l’électricité effectivement consommée. Cette dernière se trouve être la plus équitable dans la mesure, où certaines voitures se rechargent plus longtemps que d’autres. La facturation au temps pénalisera les modèles à la capacité de charge faible. Toutefois, c’est le meilleur moyen de prévenir les véhicules tampons. Le conducteur paiera pour toute la durée de son stationnement, peu importe l’énergie consommée.

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